Hello les filles !
Je vous retrouve aujourd’hui pour un billet d’humeur. Ca faisait longtemps que je n’en avais pas fait, et j’avais un peu envie de papoter de choses un peu moins futiles.
J’imagine que ça a du arriver à pas mal d’entre vous, de vous sentir prisonnière d’un espèce de carcan familial. Certaines ont su s’en défaire. D’autres pas encore. Moi je suis en train…
Fais ce qu’on attend de toi
Depuis toujours (ou presque) je pense avoir été la fille que tout le monde s’attendait à ce que je sois.
Bonne élève à l’école, je n’ai jamais redoublé, j’ai toujours été dans les premières de ma classe (bon sauf au lycée).
J’ai fait les études qui plaisaient à mes parents. Même si sur ce point je me suis un peu battue sinon j’aurais terminé en médecine au milieu du sang et des aiguilles que je déteste le plus au monde.
J’ai donc choisi une autre voie, qui plaisait à mes parents et un peu à moi aussi. En même temps on avait omis de me parler de tellement d’autres filières palpitantes que je n’ai pas vraiment choisi en connaissance de cause.
J’ai pourtant tenté une petite rébellion en terminale. J’ai fait 12 ans de conservatoire (je jouais de la flûte traversière) et je voulais passer en classe musicale. Je voulais passer plus de temps à travailler mon instrument.
Mais vous savez ce qu’on dit… Passe ton bac d’abord…
Bref, jusqu’à 20 ans je suis la fille modèle qui a eu son bac et a intégré une belle et grande fac de sciences-éco à Paris. Mais Paris m’étouffe et j’ai besoin de partir. De m’éloigner de ce carcan.
Alors je passe les concours des écoles de commerce et je pars à Nice.
Ces concours je les ai surtout vus comme une opportunité de partir, plus qu’une opportunité pour mes études. Car au final je n’ai jamais travaillé dans le domaine de mon diplôme. Mais mes parents étaient contents. J’étais en Ecole de Commerce, et ça c’est la classe.
Tu parles Charles…
Je termine mon cursus, remonte à Paris pour bosser. ET là je me rends compte que ce monde n’est pas celui qui me convient. Bosser dans des agences de comm’ et compagnie ce n’est pas mon délire. Mais n’ayant pas vraiment le choix je reste… Jusqu’au jour où, 6 ans après avoir commencé à travailler j’ai connu le harcèlement et le licenciement abusif.
De quoi me conforter dans mon idée que la vie de salariée n’est absolument pas faite pour moi.
Ce licenciement a été je pense une bonne chose pour moi puisqu’il m’a permis de découvrir les blogs et leurs coulisses. Il m’a fait découvrir l’entreprenariat et le fait de pouvoir bosser à son compte (même si c’est chaud et très aléatoire).
Mais surtout je pense qu’il m’a libérée de tout ce poids sur mes épaules. Ce poids de toutes ces choses qu’on attendait de moi.
Quand j’assume enfin qui je suis
Vous le savez il y a 1 an j’ai quitté Paris pour aller vivre à Marseille. Je ne vous cache pas que les réactions autour de ce départ ont été très….. étonnantes !
Je ne parle bien sûr pas de mes amies, qui bien que tristes, se sont réjouies pour moi.
Non là je parle de mes proches. De ma famille.
Certaines personnes m’ont accusée d’abandonner ma mère. De la priver de ses petits-enfants…
Mouai…
D’autres m’ont reprochée d’éclater le peu de famille qu’il reste depuis le décès de mon papa.
Euh…
A aucun moment ces personnes ne se sont demandées si j’étais heureuse et ne se sont réjouies pour moi. Mais peu importe. Moi j’étais heureuse, survoltée, excitée devant cette nouvelle vie (la mer et le soleil aussi) qui s’offrait à nous.
Ici, loin de ma vie d’avant je peux enfin être qui je veux. Même si cela ne se fait pas en un jour, j’essaye de me libérer du poids du passé et de vivre MA vie.
Comme je le dis ce n’est pas facile car j’ai toujours été habituée à faire ce qu’on attendait de moi. Aujourd’hui plus personne n’attend rien de moi. C’est moi qui décide et c’est parfois difficile de faire un choix quand on n’a jamais eu besoin d’en faire.
Le décès de mon papa a également été un déclencheur. Car mourir si jeune, si vite, forcément ça te fait prendre conscience que la vie peut s’arrêter subitement. Même si grâce à ma SEP je le sais bien mieux que personne, je pense que cette épreuve du deuil m’a encore plus ouvert les yeux.
Je rêvais de me faire tatouer, c’est désormais chose faite, même si ça dérange.
Je me suis mise au sport, pour ma santé, et je me suis découvert une passion pour le running. Beaucoup me pensent folle ou inconsciente de vouloir un jour courir un marathon.
Je fais plus attention à notre planète et je change ma façon de consommer, même si certaines personnes pensent que c’est une goutte d’eau dans l’océan.
Bref je change doucement mais surement. Pour autre version de moi, en mieux je l’espère.
12 Comments
Tu as bien raison de suivre ton chemin, en dépit de ce que peuvent penser certaines personnes. Moi je me suis affranchie tôt de ma famille, après avoir constaté qu’ils avaient choisi mon orientation scolaire sans trop m’écouter…. C’était une erreur de leur part et de la mienne, de ne pas avoir su m’imposer (mais j’étais jeune). Depuis, je fais absolument ce que je veux sans me préoccuper de qui que ce soit. Mais je sais que ça ne plait pas à tout le monde ! Mais dans la mesure où je ne demande rien à personne, je suis dans mon droit lol
22 juin 2017 at 07:09C’est dingue que tes proches n’aient pas su se réjouir de votre nouvelle vie ! Si c’est ce que te rend heureuse, ils auraient dû t’encourager….
Et oui c’est triste mais c’est comme ça. J’ose imaginer qu’ils arrivent à se réjouir maintenant..
22 juin 2017 at 08:44Hello you
22 juin 2017 at 08:38Je me retrouve beaucoup dans tes mots. Moi aussi j’ai été, pendant très longtemps, la petite fille qui faisait tout ce qu’on lui demandait. J’en suis arrivée à ne prendre aucune décision seule et même à ne pas savoir en prendre quand il le fallait. Encore aujourd’hui, j’ai du mal avec ça mais j’ai fait d’énormes progrès.
La famille a toujours de beaux projets pour nous et jugé sans doute nos décisions bien plus que les amis. C’est difficile de se libérer de tout cela mais le travail pour y parvenir, bien que difficile, en vaut sacrément la peine.
Aujourd’hui, je fais bien plus que ce que j’aurai imaginé faire. Je me sens plus forte,… Adulte…
Je m’éloigne peu à peu de « l’infantilisation » de mon entourage.
Alors, d’y coup, je comprends chacun de tes mots et je suis heureuse de lire que tu te trouves enfin.
Je t’embrasse fort !
C’est difficile de sortir de cette infantilisation… Grâce à mon mari j’y arrive mieux. Et surtout, concernant mes enfants, là je sais toujours quelle décision prendre. C’est bien le seul sujet où je sois sûre de moi.
22 juin 2017 at 08:45C’est quand ça me concerne que ça devient plus compliqué. Mais ça viendra.
Des bisous ma belle
C’est ma vie que tu décris !!
22 juin 2017 at 09:05Ce n’était pas de la flûte mais de la danse pour moi
Et c’est ma mère que j’ai perdu et pas mon papa … pour le reste ce que tu décris pourrait être moi !!!
je comprends chaque mot et j’ai exactement le même ressenti ! Je suis aussi passé par une prise de conscience plus écolo … et surtout le gros changement c’est de maintenant considérer que tout est possible (Bon évidemment pas tout non plus ;-)) mais qu’il est possible de sortir de ce chemin tout tracé et de ce qui était un peu prédestiné. En bref j’ai découvert la liberté de penser différemment et de pouvoir faire mes propres choix. Je pense que pour quelqu’un qui n’est pas passé par une période identique cela peut paraître complètement futile mais je crois que tu vois très bien ce que je veux dire !
Merci pour cet article
ooooh merci Virginie pour tes mots. C’est rassurant (et un peu flippant aussi) de voir qu’on est loin d’être la seule. Il me reste encore à trouver ma voie. Ce que je veux faire de ma vie. Ou si tout simplement celle que j’ai maintenant me convient.
22 juin 2017 at 09:10Le chemin est encore long
C’est génial alors, je suis contente pour toi 🙂
22 juin 2017 at 23:06Coucou Julie .
23 juin 2017 at 00:18Je viens de lire ton post… Je me reconnais complètement en ce que tu as écrit . Je ne vais pas te raconter ma vie ici , ce serait bien trop long . Je comprends mieux ton refus pour les écoles privées. , la discussion brève que l’on a eue en insta direct . Alors puisque tu es marseillaise d’adoption et que je suis moi-même d’ici , on ira chez viagghi di fonfon ( ou alors au café de l’abbaye , ou encore aux acolytes aux catalans ) boire un verre ( ou deux ) et on pourra échanger sur ce vécu qui est le tien mais quelque part également le mieux .
Petiteetoilejeanne25 sur ig
Également le mien , ( pas également le mieux )
23 juin 2017 at 00:20merci ma belle pour tes mots…. Je t’embrasse !
23 juin 2017 at 07:48Ce carcan familial est difficile à enlever. Je le subi aussi
25 juin 2017 at 01:21Le pire c’est que suite à cet article, j’ai eu le bonheur de me prendre des réflexions dans la gueule…. On est pas prête de s’en défaire je te le dis moi
25 juin 2017 at 09:47